Le chancre coloré est une maladie grave pour les platanes.
La lutte contre le chancre coloré est obligatoire sur tout le territoire national pour toute personne physique ou morale sur les terrains "lui appartenant ou exploités par elle" (arrêté ministériel du 22 décembre 2015).
Le champignon Ceratocystis platani, agent pathogène du chancre coloré, importé des États-Unis durant la seconde guerre mondiale s’attaque uniquement aux platanes. La Savoie a constaté son premier cas de contamination fin 2006.
Le champignon se propage aussi bien dans le sol que dans l’air ou dans l’eau, soit de proche en proche au niveau racinaire, soit par contact avec une plaie issue de l’élagage, d’un choc... Il progresse donc très vite et le principal vecteur de la maladie reste l’homme !
Ils sont tardifs et difficiles à reconnaître, d’autant plus qu’ils ressemblent à ceux d’autres maladies moins graves :
Quand un platane est contaminé, l’intérieur de son tronc est marqué par des nécroses (bois mort). C’est le seul symptôme incontestable, mais il n’est malheureusement visible qu’après abattage (cf. photo de droite).
Le champignon du chancre coloré bloque les canaux de sève des platanes et les condamne ainsi à mourir par assèchement en deux à cinq ans.
Souvent utilisés en alignement routier, les platanes sont fragilisés par la maladie, ce qui augmente fortement le risque de chute de branches, voire de l’arbre tout entier en cas de vents violents.
A ce jour , malgré les recherches intensives de l’INRA (Institut national de recherche agricole), il n’existe aucun traitement capable de soigner les platanes victimes du chancre coloré. Il existe en revanche des produits cicatrisants sensés limiter les risques liés aux champignons, mais leur efficacité fait encore débat parmi les professionnels.
En l’absence de traitement contre le chancre coloré, il faut protéger les platanes avant leur contamination.
Varier les espèces d’arbres lors de plantation permet de faire obstacle à la propagation du chancre coloré.
La plantation de platanes est interdite, quelle que soit la variété, dans un périmètre de précaution de trente-cinq mètres autour d’un platane atteint par le chancre coloré et pendant dix ans après la contamination d’un site. Il existe une procédure type pour les interventions nécessaires dans les secteurs touchés par le chancre (arrêté ministériel du 22 décembre 2015).
Les symptômes du chancre coloré sont difficiles à déceler, surtout les nécroses intérieures du tronc, qui sont révélées par des tâches verticales et violacées de dix à quarante centimètres de long, sur un à trois centimètres de large.
Si vous croyez les avoir reconnues mais qu’il vous reste un doute, voici une astuce : arrosez l’écorce, elles apparaîtront alors beaucoup plus nettement (stries noires sur bois vert).
La meilleure prévention reste de limiter au maximum les blessures causées aux platanes, volontaires ou non.
En cas d’interventions nécessaires à leur entretien :
Cette mesure est obligatoire dans le cadre de l’arrêté ministériel. La liste des produits autorisés est disponible sur e-phy.agriculture.gouv.fr. De plus, l’utilisation de griffes anglaises ou crampons est interdite, sauf pour l’abattage par démontage.
En présence de symptômes ou en suspicion de chancre coloré du platane, vous devez faire une déclaration au Service régional de l’alimentation (SRAL). Ce service centralise à la fois :
Contact : SRAL - 04 78 63 25 65 / http://draaf.auvergne-rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/Chancre-colore-du-platane