Edifice à l'histoire millénaire, le bâtiment accueille désormais un espace d'information, mais aussi un gîte qui reçoit les visiteurs de début juin jusqu'à fin octobre.
A quelques centaines de mètre du Col du Petit saint Bernard, l’Hospice du même nom fait partie intégrante du décor. Il reste toutefois un édifice souvent méconnu des savoyards, comme des visiteurs.
Les premières traces de sa construction remontent au 6ème siècle, mais c’est au milieu du 11ème que Saint Bernard de Menton fonde cet Hospice destinée à assurer la protection des pèlerins.
Déclaré laïc en 1752 par le Pape Benoit 14 l’Hospice est cédé à l’ordre des Mauriciens. Il gardera une activité, été comme hiver, jusqu’à la seconde guerre mondiale, où il sera partiellement détruits. Il restera ensuite à l’abandon jusqu’en 1993 et la volonté des collectivités locales de lui redonner vie. Une dynamique appuyée dans les années 2000 par la Région italienne du Val D’Aoste et par le Département de la Savoie, rassemblés dans un Groupement Européen d’Intérêt Economique, et devenant copropriétaire en 2008.
Situé sur le sol français l’Hospice est donc aujourd’hui un édifice appartenant à deux collectivités de deux pays différents. Un édifice ouvert au public, avec au rez de chaussée un espace d’information et d’exposition, géré par la communauté de communes de haute tarentaise et la commune de la Thuile. Et dans les étapes un gîte a ouvert depuis 2014, géré par une association il propose la nuit et le couvert à tous les visiteurs, ceci du 1er juin au 31 octobre.
INTERVIEW : JACQUES PAYOT
Actuellement c’est 50 euros la nuit par personne, en demi-pension. On reçoit beaucoup de marcheurs, de cyclistes, de motards, c’est un lieu de passage important, c’est un col, c’est transfrontalier, c’est amené à se développer même si les gens ne nous regardent pas toujours bien, parce que c’est un hospice, avec l’austérité du bâtiment, c’est ni Chambord ni Versailles, mais nous avons de beaux atouts. Nous disposons de 30 couchages, répartis en petits dortoirs, avec accessibilité pour personne à mobilité réduite, et on fait de la restauration, avec une capacité de près de 100 personnes.
Au-delà des chambres le gîte propose des salles historiques et une vue à 360 degrés sur le col.
Rénové année après année, l’entretien de l’édifice est assuré par le GEIE franco italien, des investissements réguliers pour refaire de l’hospice un élément incontournable du col du Petit Saint Bernard.
INTERVIEW CECILE UTILE GRAND
L’Hospice a été acheté à l’ordre des Mauriciens, en 2008, par le GEIE, pour un montant de 440.000 euros. Ensuite beaucoup de travaux ont été réalisés, notamment en 2010 par le raccordement à l’eau potable, ensuite on a continué avec un gros renforcement du bâti pour un peu plus de 400.000 euros, notamment sur la toiture, puis on a enchainé avec l’extension des chambres pour 100.000 euros, et chaque année le GEIE intervient pour des travaux d’entretien pour environ 50.000 euros. Au final depuis dix ans c’est près d’un millions d’euros qui a été investi afin de conforter ce bâtiment.
Actuellement occupé qu’à moitié, l’Hospice du Petit Saint Bernard n’ a pas fini d’écrire son histoire déjà plus que millénaire, en attendant vous pouvez faire étape dans ce haut lieu de la Savoie et des Alpes en réservant par téléphone ou sur internet.
L'Hospice du Petit-Saint-Bernard appartient depuis 2008 au Département de la Savoie et à la Région italienne du Val d'Aoste, réunis dans un groupement européen d'Intérêt économique.