Découvrez les synthèses de l'étude qualité des cours d'eau du bassin versant du Rhône depuis 2012.
En 2019, le programme de suivi de la qualité des eaux du département de la Savoie concerne 35 stations dont 8 en RCO – RCS - REF (Réseau de Contrôle Opérationnel ou de Surveillance ou de Référence) suivi par l’Agence de l’Eau et la DREAL :
Le suivi de la qualité des cours d’eau comporte la réalisation de :
La pluviométrie a été globalement proche de la normale jusqu’en juin, plus soutenue en altitude (Chartreuse, Bauge) qu’en plaine. En été, le cumul des précipitations a été de moitié moindre que la normale saisonnière, en contraste avec l’automne où la météo a été particulièrement pluvieuse. Les débits des cours d’eau ont suivi la tendance des pluies, un débit bas à moyen suivant l’altitude des sources des cours d’eau pour le premier semestre, un étiage sévère en été et les nappes ont pu être rechargées en automne. Les conditions de prélèvements ont été bonnes.
Le Guiers Vif, dont le Cozon est un affluent principal, et le Guiers Mort prennent leurs sources au pied des hauts plateaux de la Chartreuse et confluent sur la commune des Échelles sur un plateau intermédiaire, après avoir franchi des secteurs de gorges. Une fois le Guiers formé, celui-ci traverse les gorges de Chailles, puis s’écoule dans la plaine de l’avant-pays savoyard et rejoint le Rhône à Saint-Genix-sur-Guiers.
Le ruisseau du Thiers, dont le Grenant est un des affluents constitue le déversoir naturel du lac d’Aiguebelette dans lequel se jettent la Leysse de Novalaise et le Gua. Une partie du Thiers est en débit réservé pour la production d’hydro-électricité. Il rejoint le Guiers dans sa partie aval.
Le Guiers reçoit des écoulements de petits affluents comme le ruisseau du Bonnard, l’Aigue Noire et le Paluel, cours d’eau évoluant dans la plaine fortement anthropisée (agriculture, urbanisation, zone industrielle) de l’avant pays savoyard.
Pour l’ensemble des stations, les eaux sont globalement fraîches avec des hausses de températures lors de l’étiage en été. Le pH est alcalin dû à la géologie traversée (formations calcaires), sauf pour le Gua, son pH est neutre. Le bilan en oxygène est bon à très bon, sauf pour l’Aigue Noire qui est mauvais. Le bilan en nutriment est bon en montagne, à noter une légère présence de matière phosphorée lors de l’étiage estival sur le Cozon à Entremont-le-Vieux. Les eaux du Guiers souffrent uniquement lors de la campagne hivernale de février, d’un apport de phosphore dans ses 2 formes (soluble et particulaire) aux Echelles, puis seulement particulaire sur les stations suivantes (Pont-de-Beauvoisin, Belmont-Tramonet).
Sur le bassin versant du lac d’Aiguebelette et de son exutoire, un taux acceptable de matières phosphorées est détecté régulièrement sur le Thiers et on a pu observer un taux anormalement élevé de phosphore total sur le Gua en février. Le bilan pour l’azote et le phosphore est médiocre voir mauvais sur les petits affluents du Guiers.
L’analyse des métaux est bonne pour le Thiers et l’Aigue Noire quelques soit les saisons. Des taux d’arsenic, de chrome et de zinc sont moyennement élevés uniquement sur la campagne de février sur le Gua.
Le peuplement de macroinvertébrés et de diatomées reflète un milieu de bonne à très bonne qualité pour les cours d’eau situés dans le massif de la chartreuse et pour le linéaire du Guiers sauf aux Echelles où l’indice diatomique est moyen.
Sur le bassin versant du lac d’Aiguebelette et du Thiers et sur les petits affluents du Guiers, la qualité biologique est plus contrastée selon les indices et les stations de mesure. L’Aigue Noire était à sec. La qualité est bonne seulement pour la Leysse de Novalaise. La présence de diatomées majoritairement tolérantes aux nutriments sur le Thiers et le Paluel déclasse la composante biologique en qualité moyenne. Le Gua ne semble pas être à son optimum de qualité macrobenthique, elle est médiocre. La faune macrobenthique et diatomique reflète un milieu impacté, la qualité est moyenne, pour le Grenant, en cause sa morphologie naturelle, et pour le Marais Bonnard, en cause des pressions anthropiques.
Elle se traduit donc par des états écologiques médiocres (le Gua), moyen (6 stations en plaine) à bon (5 en montagne + le Guiers à Belmont-Tramonet et la Leysse à Nances).
Les pressions identifiées sont principalement reliées :
Les affluents directs du Rhône, longs d’une dizaine de kilomètres drainent des bassins versants principalement ruraux boisés voire agricoles (viticulture) vers leurs sources et plus urbanisés en extrémité aval. La Méline traverse les lacs de Chevelu avec un double enjeu écologique et touristique. 3 km avant sa confluence, elle est longée par une route très fréquentée. Les principales pressions sur la qualité de l’eau du Truison viennent des usines présentes dans le bas de son bassin.
Elle est globalement bonne sur l’ensemble des stations. Les eaux sont bien oxygénées, de légères altérations pour la saturation en oxygène sur la Méline dans sa partie amont sont observées. Peu de nutriments sont détectés. A noter toute de même un apport anormalement élevé de phosphore total qui semble particulaire sur la station du Truison à Saint-Genix-sur-Guiers uniquement en février et qui déclasse la station en mauvaise qualité. L’origine est difficile à définir en l’état des connaissances. Le pH est légèrement basique dû à la géologie traversée. Les eaux de la Méline dans sa partie amont est plutôt neutre avant de s’enrichir en minéraux d’origine calcaire.
Les résultats des analyses des métaux (arsenic, chrome, cuivre et zinc) sur la Méline et le Truison sont bons.
Elle est irrégulière pour la Méline, bonne pour le Flon et s’améliore de l’amont à l’aval pour le Truison.
Sur la Méline à l’amont des lacs, le peuplement de macroinvertébrés est affecté par un problème d’habitat (colmatage naturel au limon provenant d’un marais), sa qualité est moyenne. L’état de la station la plus en aval, est affecté à la fois par un problème d’habitat et un problème d’apport de matières organiques révélés par les diatomées, sa qualité est médiocre. La qualité biologique de la station intermédiaire est bonne. Le peuplement de macroinvertébrés et de diatomées reflète un milieu de moyenne qualité mais proche de la limite inférieure du bon état pour le Truison à l’aval des usines et une bonne qualité en amont immédiat avec sa confluence avec le Rhône.
Elle se traduit donc par des états écologiques médiocres (Méline à Yenne-Landrecin), moyens (Truison) et bons (Flon)
On a pu observer :
Le Chéran est le principal cours d'eau du massif des Bauges. Son régime hydrologique est de type nivo-pluvial (deux pics de débit : printemps et automne). Il se jette dans le Fier 50 km plus loin vers le nord. Son principal affluent est le Nant d’Aillon qui présente des intérêts touristiques (pêche, rando).
Son affluent le Lindar draine les eaux de la station de ski d’Aillon. Le Jarsy, le Grand Nant lui-même alimenté par le Petit Nant rejoignent aussi le Chéran sur le plateau des Bauges. Ils prennent tous leurs sources en altitude de 1300 m à 1500m et traversent des alpages.
Elle est bonne sur l’ensemble des stations. Les eaux sont fraîches et bien oxygénées. Le pH alcalin est d’origine naturelle (formations calcaires). Les faibles débits des ruisseaux de petite taille tels que le Jarsy ou le Petit Nant et ceux marqués par un fort étiage estival comme le Nant d’Aillon ne permettent pas d’absorber complétement les apports de phosphore (orthophosphates et total).
Elle est bonne voire très bonne pour toutes les stations sauf pour le Jarsy et le Grand Nant qui est de qualité moyenne. Le peuplement diatomique de ces 2 stations est dominé par une espèce affectionnant une eau mésotrophe (disponibilité moyenne en éléments nutritifs). De plus, le peuplement macrobenthique du Jarsy témoigne d’habitats peu propices à l’installation durable de taxon polluosensible dans le milieu contrairement aux autres stations.
Elle se traduit donc par des états moyens à bons.
Les pressions probables sont principalement reliées :