#PORTRAIT

Erick Warin : le feu et la glace

écrit le 13 février 2023
Portrait Erick Warin

Pratiquant la nage en eau glacée, Erick nous fait découvrir une discipline extrême, qui lui procure du bien-être et répond à un désir de dépassement de soi.

Son amour pour le sport

Ancien joueur professionnel de hockey sur glace, moniteur de ski alpin dans la station d’Aillons-Margériaz, Erick a aussi pratiqué le ju-jitsu, le football américain et le triathlon : « J’ai même couru le marathon en 3h27 lorsque j’avais 18-19 ans ! Le sport a toujours fait partie de ma vie. »

Sa découverte avec la nage en eau glacée

Erick a ensuite bifurqué vers d’autres sports. La natation, moins traumatisante au niveau des contacts, a été son choix. Travaillant à Annecy, il a commencé à nager dans les lacs. D’abord, en combinaison et avec une cagoule néoprène. Puis il a essayé de voir si son corps tenait le coup : « On parle de plus en plus de ce sport. Il est important d’accompagner progressivement la baisse de température de l’eau et de ne pas pratiquer seul. Ce sport est adapté à toute personne, tant qu’elle ne présente pas de problème cardiaque. »

Son plus grand souvenir

Assurément les Championnats du monde en Pologne en 2022 ! Sans stress, mais avec une grande émotion, qu’il a eu du mal à contenir, Erick redoutait cette eau verdâtre à 2 degrés. Parti trop vite, il a réussi à se reprendre vers 500-600 mètres. « Malgré la déception de mon temps, j’étais heureux de l’avoir fait. C’était mes premiers Championnats du monde, un moment magique, sur les 1 000 mètres, l’Everest de la discipline ! »

Ce qu’il aime par-dessus tout

« Ce sport est une remise en question permanente. J’aime l’effort et le dépassement de soi. La nage en eau glacée me procure du plaisir. À bientôt 60 ans, c’est une satisfaction de se dire : je l’ai fait ! » Pendant la course, ça pique, la cage thoracique est serrée. On a très vite froid aux pieds et aux mains. À un moment, on peut être déconnecté de la réalité. Juste après la course, on se sent bien, même si on est rouge comme une écrevisse, qu’il est impossible de parler, que le corps tremble et que sa température a pu descendre jusqu’à 33 degrés : « C’est peut-être pour ça qu’on nous prend pour des cinglés ! »

La joie des Championnats du monde à domicile

Cofondateur du club Eau libre en Savoie, Erick a participé aux Championnats du monde à Samoëns du 12 au 15 janvier 2023 devant ses amis et sa famille. « J’étais motivé, même si je n’avais pas d’ambition particulière, en raison de ma petite forme. Ce fut une belle fête, l’occasion de retrouver les copains. Je suis satisfait de mes performances avec une 4e place en 50 m brasse à 7 centièmes du 3e, ainsi qu’une 5e place en 50 m dos et en 50 m nage libre, dans ma catégorie. » Comme un poisson dans l’eau !

BIO EXPRESS

59 ans
Bellecombe-en-Bauges

Crédit : Fabrice Rumillat

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