C’est l’histoire d’une vie professionnelle centrée sur l’eau qui tourne au vinaigre ! Ou comment un jeune ingénieur en hydraulique parcourant le monde décide de devenir vinaigrier en Savoie…
Dans sa première vie, Benoît apportait la lumière au bout du monde : « pas pour allumer les néons de Las Vegas ! » précise t- il avec humour, mais pour répondre aux besoins essentiels de populations dans des secteurs isolés. Rattaché au centre d’ingénierie hydraulique d’EDF à Savoie Technolac, il a piloté de gros projets de construction de barrages en Birmanie ou encore au Pérou. Un apport au développement économique et humain grâce à l’accès à l’électricité, une énergie propre, un métier passionnant : une soirée a pourtant suffi à ouvrir les vannes de sa conscience environnementale et à questionner cette carrière toute tracée.
« Prendre très régulièrement l’avion, couler du béton dans le lit de rivières pour créer des barrages : je me suis demandé si je ne faisais pas partie du problème », confie-t-il. Sans compter sa volonté grandissante d’agir sur le territoire où ses enfants vont grandir. De quoi motiver sa décision de débrancher en 2020. 12 mois sabbatiques en partie confi nés, durant lesquels il est hyper actif localement : sa maison, son potager, le conseil municipal de sa commune, le lancement d’une centrale citoyenne pour développer les énergies renouvelables sur le territoire Grand Lac. Puis la reprise et une mission au Pérou qui n’éteignent pas son besoin d’alignement. « C’est en finissant une bouteille de vinaigre pour laver les légumes du jardin que j’ai décidé d’en faire moi-même et de changer de vie ! »
Benoît se documente beaucoup, se forme et s’installe en 2022, accompagné dans l’aventure par sa tante, Sylvie Millefaut, fraîchement retraitée. « En Savoie, on a des vignobles et des vergers, mais étonnamment pas de vinaigre fabriqué à partir de ces ressources locales. » Sa matière première est toute trouvée : les vins du terroir, Mondeuse pour les rouges, Jacquère et Roussette pour les blancs, qui ne sont plus commercialisables du fait de leur taux d’acidité. Il en remplit à moitié des tonneaux de chêne dans lesquels s’opère la transformation grâce aux bactéries acétiques encouragées par l’oxygène de l’air, la chaleur et le savoir-faire du vinaigrier. C’est la méthode orléanaise, qu’il applique également désormais au cidre, local bien évidemment ! À l’image des espèces végétales dont ses déclinaisons de vinaigre exhaussent à merveille les saveurs : génépi, ail des ours, myrtilles, ou framboises. De quoi condimenter vos menus en circuits courts comme avec ses pickles d’oignons rouges, et bientôt son balsamique de pommes, sa moutarde ou son ketchup !
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40 ans
Producteur artisanal de vinaigre
La Biolle