Alban Michon, briser la glace

« C’était un rêve de gosse. Vivre l’aventure avec un grand A, découvrir notre environnement, atteindre une forme de dépassement de soi. Puis, un jour, j’ai testé la plongée sous glace, à Troyes. Arrivé en Savoie à 22 ans, j’ai dirigé une école de plongée sous glace pendant 15 ans. La glace nous raconte une histoire. Son épaisseur, sa couleur, sa qualité sont des indicateurs des changements opérés par le climat sur notre planète. Ainsi est née au fi l du temps cette envie de l’étudier ! »

Une expédition un poil « givrée »

À Tignes, l’hiver est un terrain d’entraînement extraordinaire pour la plongée sous glace avec un lac très profond à l’eau claire. C’est ici aussi que l’école des explorateurs, qu’Alban a créée, permet à toute personne ayant un projet en lien avec l’exploration – modeste ou plus complexe – d’obtenir des conseils, un accompagnement et de bénéficier de l’expertise d’un explorateur chevronné. D’ailleurs, en parlant d’aventure, Alban s’est lancé dans un projet un peu fou, nommé Biodysseus, dont la première étape du lancement est prévue pour fin 2025.

Garder la tête froide

« Aujourd’hui, on revisite beaucoup de choses mais on n’invente plus énormément. Repenser le monde de demain, c’est aussi le rôle des explorateurs. Nous allons être une poignée de scientifiques, chercheurs et ingénieurs à vivre six mois sous la banquise arctique au pôle Nord, qui constitue le réacteur climatique de notre planète. En effet, le climat s’y réchauffe trois à quatre fois plus vite qu’ailleurs ! » Ainsi en y étudiant, via une station de recherche sous-marine, ce dérèglement climatique brutal, l’expédition compte rapporter des données essentielles sur ces zones extrêmes et fragiles. Le but : comprendre les phénomènes qui s’y déroulent pour réussir ensuite à préserver et protéger au mieux notre environnement.

albanmichon.com

BIO EXPRESS

46 ans
Tignes
Explorateur polaire

Crédit : Andy Parant