Bienvenue dans le monde de Jean-Baptiste Launay, connu mondialement sous son nom d’artiste : JISBAR. De Val d’Isère où il a passé son enfance et son adolescence aux plus grandes galeries d’art de New York, Londres ou Abu Dhabi, dont il habille les murs de ses toiles, il aura fallu plus qu’un coup de pinceau magique : du talent, du travail, des réseaux, des collaborations avec de grandes marques et des œuvres qui racontent son univers et nos sociétés.
C’est sur roulettes que l’art a déboulé dans la vie de Jean-Baptiste ! Celles des planches de skate de ses étés d’enfance. « Les copains étaient bien plus forts que moi en ski, alors j’ai choisi le skate où je pouvais rivaliser », s’amuse-t-il ! Des planches à l’art, il n’y aura qu’un pas, d’autant qu’en station, repaire de riders très proches des milieux artistiques, il est aux premières loges : « Ici, le monde et toutes ses tendances viennent à toi, à la galerie d’art et même jusqu’au bureau de tabac de Val d’Isère où j’achetais chaque mois un magazine américain très pop art dédié au skateboard ! » Et puis il y avait aussi les musées visités en famille et les classiques de la bande dessinée, comme Lucky Luke, qu’il lisait avant d’en créer avec ses cousins. Un de ses professeurs de lycée à Bourg-Saint-Maurice remarque qu’il est « éveillé picturalement » ; lui, choisit des études de business avec une orientation art et mode à Lyon. La suite tient au hasard d’une colocation avec un étudiant en joaillerie parisien qui l’inspire à vouloir être artiste. « Je me suis dit que si, pendant 6 mois, je gagnais le même salaire avec la vente de toiles qu’avec mon job alimentaire, je me lançais. Ça m’a pris 4 ans ! » Le temps de peindre dans la rue, dans les bars, les restaurants, d’être repéré, de créer un réseau et d’être exposé dans de premières petites galeries.
Si JISBAR est connu pour avoir envoyé dans le vide spatial sa réinterprétation de la Joconde à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, sa signature, c’est plutôt le plein : de couleurs, de visuels, de texte ! En mode kaléidoscope, ses toiles réfléchissent presque à l’infini ses inspirations. « J’aime l’idée que mes œuvres soient interactives, qu’on y découvre sans cesse des détails que chacun peut interpréter. Comme je suis plutôt optimiste, c’est positif, coloré, un miroir de ce qui me fait vibrer : des réinterprétations de chefs d’œuvre intemporels de la peinture, des références à la publicité, la BD, l’actualité, le cinéma, les superhéros, le street art, le sport, l’horlogerie, le design… » Un melting-pot d’influences recrachées avec une liberté totale sur une toile qu’il passe de 40 à 60 heures à peindre. Derrière cette densité, l’artiste raconte le monde tel qu’il le vit, en prise avec l’actualité, et met son talent au service des grandes causes qui l’animent : la condition animale, la lutte contre le racisme ou le financement de la recherche médicale. La marche du monde comme source inépuisable d’inspiration !
BIO EXPRESS
35 ans
Artiste de pop-street
Lisbonne
Crédit : JISBAR