Vivre à +4°C : le Département défend la cause des zones de montagne

Dans le cadre de l’exercice de ses compétences, la collectivité est aux premières loges pour constater les effets du réchauffement climatique, en mesurer les coûts et identifier les moyens nécessaires pour les prévenir. C’est pour cette raison qu’au-delà de la question de l’impact sur les activités touristiques abordée dans le PNACC, le Département a souhaité pointer d’autres enjeux majeurs qui exigent de passer à l’action.

Aux avant-postes du changement climatique et de ses conséquences

Les zones de montagne font partie des espaces qui se réchauffent le plus vite : dans les Alpes du Nord, l’année 2022 qui correspondra à une année standard en 2050 a été 3°C plus chaude en moyenne que la période 1961-1990. Forcément, les conséquences directes sont déjà très visibles : recul des glaciers, remontée de la limite pluie-neige, multiplication des phénomènes de gel-dégel. À ce réchauffement s’ajoute la fréquence accrue des anomalies de précipitations, pluviométrie excessive ou périodes de sécheresse. Du fait de notre relief marqué, elles augmentent fortement le risque et la dangerosité de phénomènes comme les chutes de blocs, les laves torrentielles ou les effondrements de parois rocheuses

Infrastructures, eau et forêt en ligne de mire

Exemples à la clé, voici pourquoi ce sont les 3 sujets à enjeux majeurs pointés par le Département.

• En Savoie, les pluies extrêmes enregistrées fin 2023 ont déclenché 300 aléas naturels avec impact sur les routes départementales et coûté 20 millions d’euros de réparation au Département. La vulnérabilité des infrastructures aux aléas climatiques pose désormais la question de leur pérennité compte tenu des coûts induits pour la collectivité.
• En 2023 et 2024, plus de 240 000 m3 de bois attaqués par le scolyte ont été récoltés par l’ONF, décimant des pans de forêts d’épicéas. L’existence même de cette espèce emblématique sera remise en question dans notre futur climat à basse et moyenne altitude. Il y a urgence à renouveler la forêt savoyarde, puits à carbone et essentielle dans la protection contre les risques naturels !
• Si l’eau ici peut paraître abondante, les questions de la préservation, du partage de la ressource et de l’adaptation des usages sont bien d’actualité : le débit annuel du Chéran dans les Bauges a par exemple chuté de 40% en 40 ans. S’y ajoutent des problématiques comme le rôle clé de nos barrages hydroélectriques ou la remise en état des ouvrages de protection contre les crues.

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