David Dereani, « Je suis passionné par tout ! »

Plus de 20 ans qu’il fait ce métier, et il ne s’en lasse toujours pas. Pourtant, David n’était pas prédestiné à devenir guide conférencier. Originaire de la vallée de Courchevel, le jeune homme se lance d’abord dans des études commerciales. C’est à Clermont-Ferrand qu’il se rapproche de son domaine de prédilection, en se formant à la conception de circuits touristiques. En 1996, il fait partie des tout derniers appelés par l’armée et passe dix mois dans un régiment d’artillerie. Il vit ensuite sa première expérience professionnelle pour un groupe de loisirs.

Le choix de la Fondation Facim

Juste avant de quitter l’entreprise, David voit passer une annonce de la Fondation Facim, qui cherche de nouveaux guides conférenciers. Il se rappelle qu’« au même moment, le directeur général des services de la commune de Courchevel – qui me connaît bien parce que dès 1995, j’avais commencé un mandat de conseiller municipal – me parle de la même annonce ». Pour le Savoyard, c’est un signe. Il passe le diplôme qu’il obtient en 2003 : « c’était une formation intéressante et très riche sur dix mois ». Ses études lui font voir du pays : Haute-Savoie, Isère, Rhône, Drôme, Ardèche. Diplôme en poche, David intègre à mi-temps l’équipe des guides de la Fondation Facim, basée à Chambéry : « une structure atypique en Savoie, qui n’a pas d’équivalent dans d’autres départements alpins. Elle est née dans la vallée de Courchevel dans les années 1970. À l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville en 1992, le Département a missionné la Fondation pour créer un itinéraire culturel et obtenir un label pays d’art et d’histoire ». Depuis, d’autres circuits sont proposés aux touristes et près de 25 guides sont répartis sur le territoire.

Travail de médiation

Au fil des ans, le Saint-Bonnais prend du galon : « j’avais pour mission de mettre à disposition des guides conférenciers auprès d’associations, de clubs ou de groupes d’amis ». Aujourd’hui, il élabore les programmes de visite, en lien avec les offices de tourisme, et continue d’intervenir pour différents groupes, particulièrement les scolaires. Et quand on lui demande ce qui lui plaît dans son métier, c’est simple, David se dit « passionné par tout », et l’art baroque en premier lieu : « la Savoie est une terre du baroque. Ce qui est intéressant, c’est de faire le lien entre ce courant artistique et l’aspect ethnographique du territoire. » Quels sont les secrets pour rester un bon guide après 20 ans de métier ? Selon l’intéressé, il faut avoir « l’envie de transmettre, et pouvoir s’adapter en fonction du public ». Et à ceux qui pourraient croire que guide est un métier qui consiste à apprendre ses textes par cœur sans se soucier du reste, ils ont tout faux. « Nos missions permettent de faire le lien avec l’actualité et les enjeux de demain. Et en montagne, on est aux avant-postes. Ça veut dire qu’on doit se tenir informé sur ce qu’il se passe sur notre territoire ».

Découvrez les programmes de visites et activités guidées en Savoie sur https://www.fondation-facim.fr/

Crédit : Fabrice Rumillat