Envie de vous reconnecter à la nature après les longues semaines de confinement ? Ça tombe bien : c’est possible près de chez vous car notre département regorge de milieux naturels remarquables, qui en font un formidable réservoir de biodiversité. Après les sorties aériennes virtuelles en drone, voici venu le temps des découvertes nature ! Premier épisode : le marais de Nécuidet, dans le massif des Bauges. La faune ayant repris quelques-uns de ses droits pendant le confinement, merci de veiller à ne pas la déranger !
Les milieux humides figurent parmi les écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés de notre planète. Le marais de Necuidet ne fait pas exception à la règle ! Comme en plus il est alimenté aussi par une nappe phréatique contenant des substances nutritives et pas uniquement par de l’eau de pluie, sa richesse écologique est particulièrement remarquable. Une pépite naturelle préservée qui vaut le détour…
Pas besoin d’être un naturaliste aguerri pour en apprécier la beauté, mais voici quelques éléments pour en identifier trois d’entre eux :
- La Tourbière basse à carex Davall, est une zone humide regorgeant de petites laîches et mousses productrices de tourbes. Elle se développe sur un sol gorgé d’eau en permanence.
- La Cariçaie à trèfle d’eau, est une variante de la tourbière. Elle témoigne d’un passé plus humide où la nappe devait être plus haute.
- La Prairie à molinie sur tourbe, est une prairie humide à hautes herbes, floristiquement riche et présentant une diversité d’espèces à forte valeur patrimoniale menacées.
De nombreuses espèces d’animaux et de plantes, pour qui la présence de l’eau en abondance est indispensable, ont élu résidence à Nécuidet. Parmi elles, deux espèces rares
- L’Ophioglosse vulgaire, surnommée « langue de serpent », petite fougère de 10 à 20cm à feuille unique, et reconnaissable à son épi orangé. Elle se cache dans les prairies humides, principalement dans les prairies à molinie sur tourbe, et sa petite taille demandera toute votre attention pour l’observer.
- Le Cordulégastre annelé, grande libellule jaune et noire, typique des eaux vives bien oxygénées. Pour la trouver, il vous faudra venir entre mai et octobre et observer avec attention les rives des ruisseaux, en particulier celui de la Prairie.
Depuis les travaux de restauration du marais en 2014, quelques mares à amphibiens et libellules ont été créées.
Crédit : Jean Charles Villaret