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La Savoie, on l’aime nature #7 : le sentier des papillons à Cruet

écrit le 09 juillet 2020
Azure du serpolet

Accroché aux contreforts du massif des Bauges, l’itinéraire chemine d’abord à travers les vignes en pente de la Combe de Savoie puis, plus en altitude, les pelouses sèches, riches d’une faune et d’une flore remarquables. En bonus, un point de vue exceptionnel sur la vallée de l’Isère et les massifs environnants, notamment celui de Grand Arc et de la Lauzière !

Comme son nom l’indique, le sentier est un repaire à papillons qui vous permettra d’observer des espèces protégées… Et si elles s’y sentent si bien, c’est que les lieux accueillent précisément les plantes qui leur permettent de vivre !

 

Sur les coteaux ensoleillés…

Les paysages sont typiques des versants adret, c’est-à-dire orientés plein Sud, du sud du massif des Bauges. Ces coteaux bien exposés ont favorisé les pratiques agricoles. Le vallon entier a ainsi été cultivé pendant des centaines d’années, propice à la culture des céréales, pommes de terre, et bien sûr de la vigne… Le vignoble actuel, caractéristique de l’agriculture du territoire Cœur de Savoie, y a été planté en 1987. En cheminant vers le point culminant de la balade, la vigne laisse désormais place aux pelouses sèches qui s’étirent sur des pentes moyennes entre 500 et 550 m d'altitude. Ce milieu naturel particulièrement fragile accueille une diversité d’espèces de plantes rares à l’échelle de la Savoie. C’est notamment le cas d’orchidées, friandes de sols secs, à admirer en fleurs de mai à juillet : l’Orchis bouc, à l’odeur peu agréable reconnaissable à son inflorescence en forme d’épi ou encore l’Ophrys abeille, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à une abeille et imite même l’odeur de la femelle dans le but d’attirer les mâles.

Des papillons plein les yeux !

Les pelouses sèches ont un intérêt écologique majeur car leur flore si particulière a aussi le pouvoir d’attirer les papillons. Un lien vital faune / flore ! Aux différents stades de leur courte vie, les papillons vont en effet avoir recours à ces plantes pour se nourrir. Parmi les espèces les plus remarquables, vous aurez peut-être la chance d’observer l’Azuré du Serpolet, un magnifique papillon bleu protégé en France, ou encore le Bleu-nacré d’Espagne, deux espèces qu’il est possible d’observer à proximité de la pelouse.

L’étonnant trio : papillon / plante / fourmi

L’Azuré du Serpolet a un cycle biologique très particulier. A toutes les étapes de sa vie, il a ainsi besoin de la présence d’origan et/ ou de thym et de colonies de fourmis. Voici pourquoi !

Première étape :

Lorsque la femelle papillon pond ses œufs, elle les dépose sur les boutons floraux de la plante-hôte. Une fois éclose, la chenille, sortie de son œuf, s’enfouit dans les fleurs et s’alimente en dévorant la plante de l’intérieur.

Deuxième étape :

La chenille finit par descendre de la plante. Elle est alors récupérée par une fourmi qui l’emmène au sein de la fourmilière. La fourmi y effectue une trophallaxie, c’est-à-dire qu’elle va nourrir la chenille en régurgitant sa nourriture. La chenille demeure dans la fourmilière pendant tout l’hiver. Au printemps, elle se transforme en chrysalide. A ce stade, elle vit toujours auprès des fourmis !

Troisième étape :

Une fois éclos, le papillon sort de la fourmilière et rejoint l’air libre. A l’état adulte, il se nourrit de fleurs variées. La femelle reviendra ensuite déposer ses œufs sur l’origan ou le thym pour recommencer ainsi un nouveau cycle biologique !

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