Comment passe-t-on du ski freestyle aux Escape Games (*), des grands espaces immaculés aux petites salles borgnes ? La vie, ses aléas, ses hasards, beaucoup de créativité, le sens des affaires et l’envie d’entreprendre : Max a suivi son chemin !
Une enfance en Haute-Maurienne, le club de ski local, des aptitudes physiques, du talent : tout prédestinait Max à la glisse. Et c’est ce qu’il a fait, hors des pistes battues, option freestyle. Il a atteint les sommets de la discipline s’illustrant dans les compétitions internationales et parcouru la planète. Du ski, il a fait aussi son métier : moniteur à 20 ans, entraîneur de la section freestyle du club des sports de Val Cenis, formateur de moniteurs, gestion d’événements, commercial de matériels de ski pour de grandes marques. S’il est un sens qu’il a autant que celui de l’équilibre, c’est bien celui des affaires ! Alors quand les blessures et la paternité ont raison de sa carrière de sportif de haut niveau en 2012, il se lance dans de nouvelles aventures. Premier coup d’essai, premier succès : les « Sensasphères » importées de Nouvelle-Zélande en Haute-Maurienne. Ces grosses bulles en PVC à l’intérieur desquelles on dévale les pentes connaîtront un grand succès avant qu’il n’en revende le concept. Ce qu’il a désormais en tête ? Les Escape Games, des jeux d’évasion qui consistent à s’échapper d’une pièce en résolvant une série d’énigmes sur un thème donné. C’est Laurent Suiffet, son comptable et aujourd’hui associé, qui deux ans plus tard lui propose les clés pour concrétiser son projet. Celles d’une ancienne étable à Val Cenis…
Quelques mois suffiront à Max pour imaginer une intrigue et aménager une première salle avec des amis bricoleurs. La Chambre de l’Empereur ouvre à l’hiver 2017. C’est le premier Escape Game en station ! Le 15 Germinal de l’an XIII, alors qu’un général sarde vient de piéger la chambre dans laquelle Napoléon Bonaparte doit passer la nuit, c’est à vous de sauver l’Empereur ! Depuis, deux autres salles ont complété l’offre. Leur marque de fabrique ? Elles ont toutes ont été inspirées d’histoires locales : des pierres précieuses cachées d’un habitant du bourg au chien vaguemestre de la Résistance lors de la 2e guerre mondiale en passant par le passage des armées napoléoniennes. Réunies sous le label « Escapes Games United », 7 franchises ont vu le jour dans des stations en Savoie et dans les Hautes-Alpes. Et ce n’est pas tout : Max a relevé le challenge de faire sortir l’Escape Game au grand air ! Grâce à l’Escape I-Quest, un concept venu d’Allemagne utilisant la réalité augmentée, dont il a acquis la licence pour toutes les Alpes, l’aventure peut se jouer en extérieur, muni d’une tablette. Avec des parcours sur-mesure pour découvrir les spécificités de chaque site, l’offre a déjà séduit plusieurs stations savoyardes. Et si vous n’allez pas à l’Escape Game, c’est l’Escape Game qui viendra à vous sous la forme d’un igloo gonflable ! Une version mobile, 100% personnalisable, conçue pour les événements, les salons, les séminaires d’entreprise, etc. Pas étonnant que la CCI l’ait récompensé de deux prix en 2019. La clé du succès ? Sans aucun doute un « Max » d’aventure et d’évasion !
+ d’infos sur escapegamesunited.com
Bio express :
36 ans,
Val Cenis,
co-fondateur et gérant d’Escape Games United
Crédit : Fabrice Rumillat