Retrouvez le programme de la qualité des cours d'eau du bassin versant du Rhône en 2016.
Le programme de la qualité des cours d'eau savoyards a porté en 2016 sur 22 stations du bassin versant du Rhône en Savoie. Ce suivi s’inscrit dans une démarche de développement de la connaissance sur la qualité des cours d’eau de la Savoie, initiée par le Département, afin de suivre l’évolution depuis 1996 de leur qualité, en lien avec les autres suivis environnementaux et les politiques d’amélioration et de gestion des milieux et de la ressource en eau.
4 campagnes de prélèvement d'eau pour analyses physico-chimiques, 1 campagne de prélèvements des diatomées et des macro-invertébrés pour analyses hydro-biologiques,
1 campagne de prélèvement de sédiments pour analyses des micropolluants métalliques.
L’année 2016 apparaît d’un point de vue climatique globalement conforme aux normales annuelles. Dans le détail, on note de grandes disparités mensuelles selon les bassins versants avec des mois très déficitaires en précipitations, et des mois très excédentaires.
Les conditions d'échantillonnage sont bonnes en 2016.
La qualité de synthèse des cours d’eau prospectés se caractérise par un état écologique globalement bon, excepté pour le ruisseau de Jarsy (état écologique moyen).
Elle est globalement bonne à très bonne pour les paramètres physico-chimiques. On relève de légers apports phosphorés et/ou azotés sans entraîner de déclassement pour le ruisseau de Jarsy, le Petit Nant et le Nant d’Aillon. De la même manière, le Grand Nant subit très ponctuellement de légers apports de matières organiques.
Elle est très bonne, excepté pour le ruisseau de Jarsy, surtout pénalisé par l’indice diatomique (IBD) qualifié de moyen en raison d’un peuplement polluotolérant, traduisant des apports réguliers en nutriments. Dans le temps, les cours d’eau du bassin versant sont globalement stables et de bonne qualité. Les pressions identifiées sur le bassin sont multiples mais modérées (assainissement non collectif, agriculture).
Certains se sont même améliorés depuis le précédent suivi de 2011 :
La qualité de synthèse des cours d’eau prospectés se caractérise par un état écologique bon à médiocre.
La qualité de l’eau est globalement bonne à très bonne. La recherche de micropolluants métalliques sur les ruisseaux du Gua et du Thiers n’a pas révélé de contamination particulière.
On relève cependant trois points noirs : le Marais Bonnard, le Paluel et l’Aigue Noire qui subissent d’importants apports organiques, phosphorés et/ou azotés qui dégradent la qualité de l’eau en état mauvais.
Elle est très contrastée selon les indices et les stations de mesure.
L’indice macrobenthique est très bon sur l’ensemble des stations, excepté sur la Leysse de Novalaise, le Marais Bonnard et l’Aigue-Noire où l’indice traduit un état moyen.
Les indices diatomiques sont globalement plus sévères et surtout plus contrastés. Hormis le Gua dont le peuplement diatomique ne révèle aucune perturbation, les autres cours d’eau présentent des listes floristiques comprenant des taxons tolérants aux nutriments, voire polluorésistants (Cozon, Aigue Noire, Marais Bonnard, Thiers et Paluel).
Dans le détail, deux stations se détachent, avec un état écologique qualifié de médiocre (classe orange) : le Cozon et l’Aigue-Noire avec des indices diatomiques pénalisants.
Quatre stations présentent un état écologique qualifié de moyen (classe jaune) :
Les autres stations prospectées présentent un état bon écologique, conforme aux attentes de qualité (classe verte) : le Guiers, le Guiers Vif et le Gua.
La qualité des stations du bassin versant présente une tendance évolutive globalement stable. On notera cependant une légère amélioration pour le Gua et l’Aigue Noire (pour l’indice biologique IBGN) et le Guiers à Domessin (pour l’indice biologique IBD).
En revanche, deux stations voient leur état écologique présenter une dégradation : la Leysse de Novalaise (pour l’indice biologique IBGN) et le Cozon (pour l’indice biologique IBD).
La qualité de synthèse des cours d’eau prospectés se caractérise par un état écologique moyen, excepté pour le Flon pour lequel il est qualifié de bon.
La qualité de l’eau est globalement bonne à très bonne. On relève de légers apports phosphorés sans entraînement de déclassement pour la Méline lors de la campagne estivale. La recherche de micropolluants métalliques n’a pas relevé de contamination particulière sur le Truison (2 stations), ni sur la Méline.
Elle est très contrastée selon les indices et les stations de mesure. L’indice macrobenthique est bon à très bon sur le Flon et les deux stations du Truison. La Méline souffre de l’absence de taxons polluosensibles.
Les indices diatomiques sont plus sévères et qualifient la qualité biologique de moyenne, sauf sur le Flon où il est très bon. Les peuplements de la Méline et du Truison sont caractérisés par la présence de taxons polluotolérants aux nutriments, témoins de perturbations de la qualité de l’eau non mises en évidence lors des analyses physico-chimiques.
Les pressions identifiées sur le bassin amont de la Méline sont nombreuses (assainissement collectif et non-collectif, agriculture et élevage, zone industrielle, routes...). L’ensemble de ces pressions se traduit par une dégradation de l’état écologique du cours d’eau.
Depuis la fermeture des usines sur le bassin du Truison, dans un contexte relativement naturel, l’origine des apports et de la dégradation de la qualité biologique reste difficile à apprécier.
La qualité du Flon et du Truison s’est améliorée au regard des données antérieures tandis qu’une constatation de dégradation de l’état écologique est avérée sur la Méline (impact des pressions sur les communautés biologiques)