Découvrez les synthèses des études qualité des cours d'eau depuis 2015.
En 2021, le protocole de suivi de la qualité des cours d'eau est divisé en deux sous bassins versants.
La Combe de Savoie avec 14 stations :
L’Arc avec 29 stations :
Le protocole de suivi de la qualité des cours d'eau comporte la réalisation de :
L’année 2021 se caractérise par un hiver doux et sec et un début d’été relativement chaud et humide. Le cumul annuel des précipitations approche 1 283 mm et celles-ci s’observent essentiellement en janvier, de mai à juillet puis en décembre. L’hydrologie de l’année 2021 est « moyenne », c’est-à-dire proche de la moyenne interannuelle de référence mais se singularise toutefois par :
La qualité physico-chimique des eaux du bassin versant est le plus souvent bonne (64 % des stations) sauf :
La qualité biologique apparaît « très bonne » et « bonne » sur la moitié des stations de mesures, à savoir l’Aitelène, l’Isère, le Gelon et le Gargot. Le Bon de Loge présente une faune et une flore aquatiques altérées (état « médiocre » puis « moyen ») par des dysfonctionnements marqués de la qualité des eaux (pesticides, nutriments notamment) et de la qualité des habitats (anthropisation, colmatage…). Sur la Bialle, qui présente un état « moyen », les communautés diatomiques traduisent une charge nutritionnelle notable et croissante de l’amont vers l’aval. Le Coisetan présente également un état biologique « moyen » du fait de conditions physiques limitantes (assec estival) et d’une alimentation par des eaux riches en nutriments (lac de Sainte-Hélène).
In fine, l’état écologique résultant de la physico-chimie et de la biologie est :
Le potentiel écologique des masses d’eau fortement modifiées du territoire est quant à lui :
L’évolution de la qualité des eaux sur le bassin de l’Isère en Combe de Savoie confirme la présence de perturbations déjà identifiées en 2017 notamment sur le Bon de Loge et la Bialle et met en évidence une certaine amélioration de la qualité physico-chimique et biologique de l’Aitelène. Le suivi en 2021 a également permis de mettre en évidence un pic de contamination sur l’Isère en aval de l’Arc par les nutriments phosphorés en période de fonte nivale.
L’année 2021 se caracterise par un mois de janvier très froid et neigeux suivi d’un net redoux en février. Les précipitations sont relativement faibles entre février et mai puis deviennent notables jusqu’en juillet. Le cumul annuel des précipitations approche 903 mm à Bessans et 1 130 mm à Jarrier avec un maximum mensuel en décembre.
L’hydrologie de l’année 2021 est « moyenne », c’est-à-dire proche de la moyenne interannuelle de référence mais se singularise toutefois par :
Enfin, l’année 2021 est marquée par une situation sanitaire exceptionnelle lié à la pandémie mondiale de la COVID-19. Ainsi la fréquentation touristique hivernale a été réduite de près de 65 % en Maurienne par rapport à une année normale en raison de la fermeture des remontées mécaniques tandis que la fréquentation touristique estivale reste comparable aux années précédentes avec une baisse de la clientèle étrangère contrebalancée par une augmentation de la clientèle française. En 2021, l’état physico-chimique des eaux du bassin versant est globalement « bon » (55 % des stations).
Les principales perturbations sont observées :
Deux stations présentent un état physico-chimique « très bon » : la Neuvache à Saint-Michel de Maurienne et le Merlet à Saint-Alban-les-Villards. L’état biologique apparaît « très bon » et « bon » sur près de 73 % des stations d’étude. Seule la faune d’invertébrés apparaît localement altérée tandis que la flore diatomique est préservée (état toujours « bon » ou « très bon »).
Ainsi, on observe une qualité biologique vis-à-vis des peuplements invertébrés seulement « moyenne » :
Sur la partie aval de l’Arvan, où la qualité biologique apparaît « mauvaise », les peuplements invertébrés sont réduits à quelques individus et reflètent le contexte physique limitant de ce torrent (très fort transport solide) associé à une exploitation hydroélectrique augmentant l’instabilité des habitats biologiques. In fine, l’état écologique résultant de la physico-chimie et de la biologie est :
Le potentiel écologique des masses d’eau fortement modifiées du territoire est toujours « moyen » avec :
L’évolution de la qualité des eaux sur le bassin versant de l’Arc confirme la présence de perturbations déjà identifiées lors des études antérieures notamment sur l’Arc en aval de Bonneval-sur-Arc, sur le ruisseau de Saint-Pierre en aval d’Aussois et sur le ruisseau d’Albiez en aval d’Albiez-Montrond. On observe également certaines évolutions notables avec :
Enfin, la partie aval de l’Arvan présente également une dégradation importante de sa qualité biologique par rapport aux années précédentes mais ce constat semble plutôt traduire le caractère instable de ce milieu plutôt qu’une nouvelle perturbation.