Observatoire de l'environnement

Bassin versant de l'Isère en Combe de Savoie et de l'Arc

Découvrez les synthèses des études qualité des cours d'eau depuis 2015.

Le périmètre des bassins versants changent en 2021

4 bassins versants avant 2021 

  1. l'Isère moyenne en Combe de Savoie et le Val d'Arly 
  2. l'Isère en Tarentaise
  3. l'Arc
  4. le Rhône

carte BV avant 2021 eaux superficielles©Dpt73

plus que 3 bassins versants en 2021

  1. l'Isère en Combe de Savoie et l'Arc 
  2. l'Isère en Tarentaise et l'Arly
  3. le Rhône 

2021-carte BV eaux superficielles©Dpt73

Le protocole de l'étude qualité - 2021

En 2021, le protocole de suivi de la qualité des cours d'eau est divisé en deux sous bassins versants.

La Combe de Savoie avec 14 stations :

  • 12 stations inventaires ;
  • 2 stations Réseaux de Contrôle Opérationnel /Réseau de Contrôle de Surveillance

L’Arc avec 29 stations :

  • 23 stations inventaires ;
  • 6 stations Réseaux de Contrôle Opérationnel /Réseau de Contrôle de Surveillance

Le protocole de suivi de la qualité des cours d'eau comporte la réalisation de :

  • prélèvements d'eau et de sédiments pour les analyses physico-chimiques classiques et de métaux,
  • mesures in situ de paramètres physico-chimiques classiques, prélèvements hydrobiologiques : IBG DCE et IBD.

Zoom sur la qualité des cours d'eau en Combe de Savoie – 2021

L’année 2021 se caractérise par un hiver doux et sec et un début d’été relativement chaud et humide. Le cumul annuel des précipitations approche 1 283 mm et celles-ci s’observent essentiellement en janvier, de mai à juillet puis en décembre. L’hydrologie de l’année 2021 est « moyenne », c’est-à-dire proche de la moyenne interannuelle de référence mais se singularise toutefois par :

  • des moyennes eaux printanières peu élevées avec une hydraulicité « faible » en mars et avril ;
  • un début d’été humide avec une hydraulicité « forte » en juillet et août ;
  • un automne relativement sec avec une hydraulicité « faible » entre septembre et novembre traduisant un étiage estival prolongé.

La qualité physico-chimique des eaux du bassin versant est le plus souvent bonne (64 % des stations) sauf :

  • sur l’Isère en aval de la confluence avec l’Arc où la qualité est déclassée en raison de très fortes teneurs en nutriments phosphorés sans doute liées à un lessivage des sols importants en période de fonte ;
  • la Bialle, affluent phréatique de l’Isère qui présente des eaux naturellement peu oxygénées ;
  • le Coisetan, en aval du lac de Sainte-Hélène qui présente également des eaux peu oxygénées et une infiltration totale en période estivale (baisse du niveau de la nappe).

La qualité biologique apparaît « très bonne » et « bonne » sur la moitié des stations de mesures, à savoir l’Aitelène, l’Isère, le Gelon et le Gargot. Le Bon de Loge présente une faune et une flore aquatiques altérées (état « médiocre » puis « moyen ») par des dysfonctionnements marqués de la qualité des eaux (pesticides, nutriments notamment) et de la qualité des habitats (anthropisation, colmatage…). Sur la Bialle, qui présente un état « moyen », les communautés diatomiques traduisent une charge nutritionnelle notable et croissante de l’amont vers l’aval. Le Coisetan présente également un état biologique « moyen » du fait de conditions physiques limitantes (assec estival) et d’une alimentation par des eaux riches en nutriments (lac de Sainte-Hélène).

In fine, l’état écologique résultant de la physico-chimie et de la biologie est :

  • « bon » sur l’Aitelène et le Gargot ;
  • « moyen » sur le Coisetan et la Bialle
  • « médiocre » puis « moyen » sur le Bon de Loge ;

Le potentiel écologique des masses d’eau fortement modifiées du territoire est quant à lui :

  • « bon » sur l’Isère à Grésy-sur-Isère et à Saint-Pierre-d’Albigny ;
  • « moyen » sur l’Isère en aval de l’Arc et sur le Gelon, ce dernier présentant toutefois une qualité physico-chimique et biologique préservée.

L’évolution de la qualité des eaux sur le bassin de l’Isère en Combe de Savoie confirme la présence de perturbations déjà identifiées en 2017 notamment sur le Bon de Loge et la Bialle et met en évidence une certaine amélioration de la qualité physico-chimique et biologique de l’Aitelène. Le suivi en 2021 a également permis de mettre en évidence un pic de contamination sur l’Isère en aval de l’Arc par les nutriments phosphorés en période de fonte nivale.

2021 Carte-BVCombe de Savoie©Gay-environnement

Zoom sur la qualité des cours d'eau de l'Arc – 2021

L’année 2021 se caracterise par un mois de janvier très froid et neigeux suivi d’un net redoux en février. Les précipitations sont relativement faibles entre février et mai puis deviennent notables jusqu’en juillet. Le cumul annuel des précipitations approche 903 mm à Bessans et 1 130 mm à Jarrier avec un maximum mensuel en décembre.

L’hydrologie de l’année 2021 est « moyenne », c’est-à-dire proche de la moyenne interannuelle de référence mais se singularise toutefois par :

  • des moyennes eaux printanières peu élevées avec une hydraulicité « faible » en mars et avril ;
  • un automne relativement sec avec une hydraulicité « faible » en novembre.

Enfin, l’année 2021 est marquée par une situation sanitaire exceptionnelle lié à la pandémie mondiale de la COVID-19. Ainsi la fréquentation touristique hivernale a été réduite de près de 65 % en Maurienne par rapport à une année normale en raison de la fermeture des remontées mécaniques tandis que la fréquentation touristique estivale reste comparable aux années précédentes avec une baisse de la clientèle étrangère contrebalancée par une augmentation de la clientèle française. En 2021, l’état physico-chimique des eaux du bassin versant est globalement « bon » (55 % des stations).

Les principales perturbations sont observées :

  • sur l’Arc en aval de Bonneval-sur-Arc en période de pic de fréquentation touristique hivernal ;
  • sur l’Arc en aval de Villargondran où la charge en éléments phosphorées en période de fonte nivale augmente progressivement pour atteindre des teneurs élevées en fermeture de bassin versant (état « médiocre »). Ce pic saisonnier, en grande partie lié au lessivage des sols, est également observé sur le Glandon et sur l’Arvan ;
  • sur le ruisseau de St-Pierre et sur le ruisseau d’Albiez en aval des stations d’épuration communales avec des charges nutritionnelles fortes.

Deux stations présentent un état physico-chimique « très bon » : la Neuvache à Saint-Michel de Maurienne et le Merlet à Saint-Alban-les-Villards. L’état biologique apparaît « très bon » et « bon » sur près de 73 % des stations d’étude. Seule la faune d’invertébrés apparaît localement altérée tandis que la flore diatomique est préservée (état toujours « bon » ou « très bon »).

Ainsi, on observe une qualité biologique vis-à-vis des peuplements invertébrés seulement « moyenne » :

  • sur l’Arc en aval de Bonneval-sur-Arc, état traduisant une perturbation de la qualité des eaux mise en évidence par les analyses physico-chimique ;
  • sur l’Arc entre Saint-Martin-la-Porte et Pontamafrey puis à Aiton en raison d’une très faible biodiversité liée à une anthropisation marquée et une forte instabilité hydrologique ;
  • sur l’Arvan amont en raison d’une faible diversité et d’une certaine altération de la qualité des eaux.

Sur la partie aval de l’Arvan, où la qualité biologique apparaît « mauvaise », les peuplements invertébrés sont réduits à quelques individus et reflètent le contexte physique limitant de ce torrent (très fort transport solide) associé à une exploitation hydroélectrique augmentant l’instabilité des habitats biologiques. In fine, l’état écologique résultant de la physico-chimie et de la biologie est :

  • « très bon » sur la Neuvache et le Merlet,
  • « bon » sur le Doron de Termignon, le Bugeon et l’Arc en amont de Villarodin-Bourget sauf en aval de Bonneval-sur-Arc où il est « moyen » ;
  • « moyen » sur le ruisseau de Saint-Pierre, sur l’Arvan en amont du barrage de Belleville, sur le ruisseau d’Albiez et sur le Glandon ;
  • « mauvais » sur l’Arvan aval
  • « médiocre » puis « moyen » sur le Bon de Loge ;

Le potentiel écologique des masses d’eau fortement modifiées du territoire est toujours « moyen » avec :

  • une qualité physico-chimique et des compartiments biologiques préservés sur la Valloirette et l’Arc en amont de Villargondran ;
  • une qualité physico-chimique dégradée sur l’Arc à partir de Villargondran.

L’évolution de la qualité des eaux sur le bassin versant de l’Arc confirme la présence de perturbations déjà identifiées lors des études antérieures notamment sur l’Arc en aval de Bonneval-sur-Arc, sur le ruisseau de Saint-Pierre en aval d’Aussois et sur le ruisseau d’Albiez en aval d’Albiez-Montrond. On observe également certaines évolutions notables avec :

  • une amélioration de la qualité biologique de l’Arc entre Bessans et Bramans ;
  • une amélioration de la qualité physico-chimique du Bugeon en amont de l’Arc ;
  • une certaine dégradation de la qualité physico-chimique de l’Arc à partir de Villargondran en raison d’une charge phosphorée importante en période de fonte nivale ;
  • une dégradation de la qualité biologique de l’Arvan à Saint-Sorlin-d’Arves (possibles écarts de collectes en haute-saison touristique ?)

Enfin, la partie aval de l’Arvan présente également une dégradation importante de sa qualité biologique par rapport aux années précédentes mais ce constat semble plutôt traduire le caractère instable de ce milieu plutôt qu’une nouvelle perturbation.

2021 Carte-BVArc©Gay-environnement

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