Jade Barbirati en interview avant le TQO

L'interview

Jade, peux-tu nous nous parler de ton parcours ?

Oui, alors j’ai grandi en Savoie, à Voglans d’abord, puis je suis allée au collège Marlioz à Aix-les-Bains. J’ai commencé le hockey à l’âge de 5 ans et demi. J’ai joué jusqu’en 3^ème au club de Chambéry où le pôle France était situé puis à Cergy où il a déménagé. A l’époque où je m’entrainais à Chambéry, j’ai été repérée par les entraîneurs et pu intégrer l’équipe de France, d’abord avec les moins de 15 ans, puis les mois de 18 ans avec qui j’évolue actuellement. J’ai la chance aujourd’hui d’intégrer l’équipe de France sénior et d’aller jouer le TQO (Tournoi de Qualification Olympique).

Qu’est-ce qui t’a amenée à choisir ce sport ?

Alors, personne dans ma famille ne connaissait ce sport ! Mais ma sœur aînée allait à la patinoire avec son école. Et un jour, je suis allée la récupérer avec ma mère et j’ai vu un entraînement de hockey. J’ai tout de suite dit à ma mère que je voulais faire ce sport-là !

Peux-tu nous raconter ton quotidien aujourd’hui au pôle France ?

Le pôle France regroupe les meilleures joueuses françaises entre 15 et 18 ans, pour les former et les faire progresser. On s’entraîne tous les jours, en alternant des entraînements sur la glace et des séances de musculation. Pour notre progression, on joue le weekend contre des garçons qui évoluent en U15 élite, et nous sommes actuellement 2^ème de notre championnat. En parallèle, je poursuis ma scolarité, en classe en terminale, au lycée à Cergy.

Toi aussi tu aimerais bien partir t’entrainer à l’étranger comme certaines de tes coéquipières en équipe de France ?

Oui j’aimerais bien partir à l’étranger l’année prochaine, pour continuer de progresser, j’ai des possibilités. Soit aux Etats-Unis, soit au Canada, je ne sais pas encore.

Quels sont tes besoins financiers au quotidien en tant que sportive de haut niveau ?

Le hockey est un sport assez coûteux. L’équipement représente à lui seul pas mal de dépenses. J’ai aussi des dépenses de transport, pour rentrer régulièrement en Savoie par exemple. Et puis aussi les accès aux salles de sport, pour me maintenir en forme quand je ne suis pas à Cergy par exemple. Donc les soutiens, comme celui du Département, sont importants pour moi comme pour les sportifs en règle générale.

Tu as donc été sélectionnée pour aller jouer le tournoi de qualification olympique, qui se déroulera en Suède dans quelques jours, du 11 au 14 novembre. Tu es la plus jeune du groupe. Félicitations ! Pour toi l’équipe de France sénior, c’est une première, qu’est-ce que tu attends de ce TQO ?

D’un point de vue personnel, d’abord de jouer le plus possible… Mais aussi ne pas trop stresser ! Au niveau collectif, bien sûr, l’objectif est d’aller à Pékin ! On est quatre équipes pour ce TQO : la Suède, la Slovaquie et la Corée du Sud. L’équipe qui terminera première pourra aller aux Jeux Olympiques de Pékin.

Quel est ton grand rêve, ton objectif ?

Aller aux Jeux Olympiques ! C’est la compétition ultime pour les sportifs.

Tu as entendu parler d’une potentielle candidature française pour les JO 2030 en Savoie. Tu auras alors 26 ans. Tu te vois défiler chez toi, dans ton département, dans 9 ans pour la cérémonie d’ouverture ?

Ah non je ne savais pas, mais oui c’est sûr, ce serait génial ! Bon après si on arrive à être aux JO dès 2022, ce serait cool aussi !