Solidarité et circuits courts dans le même panier !

En proposant chaque semaine des paniers de légumes produits localement à des familles en situation de précarité* à un prix très modique, l’initiative ambitionne aussi de permettre l’échange de savoir-faire culinaires et de contribuer aux changements des modes de consommation alimentaire.

Cinq territoires tests pour la saison 1

À l’affiche : choux, blettes, navets, pommes de terre, salades, carottes… Les premiers Paniers solidaires sont distribués depuis la fin de l’automne dernier sur les secteurs de La Ravoire, du canton d’Aime et du quartier du Biollay à Chambéry. Et très prochainement, ce sera au tour de la Chautagne et de Saint-Pierre d’Albigny de passer à l’action. Pensé pendant le confinement, le projet a mûri au sein de cinq centres sociaux volontaires, déjà très impliqués sur la thématique de l’alimentation au travers par exemple d’ateliers cuisine, d’échange de recettes ou encore d’animations anti-gaspi. Les Paniers solidaires n’ont donc pas grandi hors sol à l’instar des légumes qui les composent, issus d’une agriculture raisonnée et de proximité ! En fonction des territoires, ils sont approvisionnés par l’AMAP** locale, le réseau des Jardins de Cocagne, Terre Solidaire ou des producteurs locaux. Dans ces paniers, de 12 à 15 € de marchandises, dont 10 € pris en charge par les co-financeurs : du bon, du sain, du local et toujours de saison !

Un projet qui coche toutes les cases

Lien social, transition écologique, santé, développement local, soutien à l’agriculture : les Paniers solidaires sont à la croisée d’enjeux multiples. « Il ne s’agit pas de faire de l’aide alimentaire. D’autres organismes s’en chargent très bien. Rendre accessibles des légumes frais, récoltés près de chez eux est l’occasion de travailler avec les bénéficiaires sur leurs habitudes alimentaires, le plaisir de cuisiner des produits auxquels ces familles ne pensaient pas avoir accès et de valoriser leurs compétences culinaires. C’est aussi une opportunité supplémentaire pour les producteurs de vendre leurs légumes », détaille Coralie Nycollin, chargée de mission à la Fédération des centres sociaux des 2 Savoie. Et ça marche, les premiers mois d’expérimentation portent déjà leurs fruits ! Objectifs désormais : pérenniser l’action et l’élargir à d’autres centres sociaux dès 2023.

* Le dispositif est réservé aux familles dont le quotient familial

** Association pour le maintien d’une agriculture paysanne.