En terres de vignobles, Myriam s’est tracé un chemin professionnel hors des alignements de ceps ! Entrepreneure et artisane, elle s’est lancée en janvier 2021 dans un métier au doux parfum d’antan mais revisité au goût et aux enjeux du jour. Bienvenue dans sa bulle !
Dans sa première vie professionnelle, Myriam était animatrice de réseau de solidarité au Secours catholique. Elle s’y est forgée de solides compétences dans le montage de projets, la volonté de penser l’emploi au féminin et une belle amitié. De quoi faire naître, quelques années plus tard, Le Savon Alpin, sa savonnerie artisanale.
« A force d’accompagner des projets, j’ai eu envie de développer le mien ! J’avais beaucoup travaillé sur le retour à l’emploi des femmes, les freins qu’elles rencontraient et l’importance de leur proposer des métiers valorisants. C’est ce qui m’a amené à la cosmétique », explique-t-elle. Reste à mûrir l’idée et c’est avec Cléo Finck, sa collègue et amie, qu’elle se lance dans l’aventure. Trois congés parentaux, une formation, des essais de recettes, une campagne de crowdfunding et la validation pharmacologique de leurs produits plus tard, c’est parti ! Leur choix : du savon, fabriqué par saponification à froid. Cette technique ancestrale utilise la réaction chimique que provoque le mélange d’huiles végétales, d’eau et de soude pour obtenir une pâte à laquelle on ajoute argiles, huiles essentielles, poudre de plante, miel ou encore crème d’amande. Place ensuite au séchage, d’abord 48h en moule puis au moins 1 mois à l’abri de la lumière, de la chaleur et avec un taux d’humidité contrôlé. « Oubliez le savon qui assèche ! Ce procédé a l’avantage de préserver les qualités des huiles pour un produit naturellement riche en glycérine qui nourrit et hydrate la peau.» Vous pouvez vous-même en faire l’expérience en fabriquant votre savon à l’occasion d’ateliers régulièrement proposés par Myriam.
Soutenues par ID Cube, un incubateur qui accompagne les projets à fort impact social et environnemental, Myriam et Cléo ont trouvé l’inspiration en circuit court pour créer leurs savons : « Pas de mélange compliqué mais des senteurs et des symboles qui rappellent les Alpes : sapin, lavandin, épicéa, géranium, noix ou miel… Pas de lait animal non plus et si possible des produits issus de productions locales. Quand il faut chercher un peu plus loin, on privilégie l’agriculture biologique et le commerce équitable ». Moins de 2 ans après sa création, Le Savon Alpin a bien moussé avec toute une gamme visage, corps, cheveux et même dents et vaisselle, ainsi que des baumes et bientôt des huiles de massage. Un développement et des projets qui restent alignés sur l’ADN engagé de la savonnerie : prendre soin de la peau, de la planète mais aussi des autres grâce à des dons à des associations de solidarité, la création de Wom’bat, un réseau local de femmes artisanes et entrepreneures, et toujours l’envie de créer de l’emploi féminin. À suivre…
+ d’infos le-savon-alpin.com
Bio express
37 ans
Cruet
Savonnière
Crédit : Fabrice Rumillat