2018 et 2019 étaient déjà classées parmi les années les plus chaudes jamais mesurées par les services de Météo France, avec des impacts sur la recharge de la ressource en eau. Qu’en sera-t-il de 2020 ? Depuis le 27 mai, la Savoie est placée en vigilance sécheresse. Malgré les pluies de début juin, les débits des cours d’eau et des sources restent fragiles, tant en plaine qu’en moyenne montagne. Pour leur permettre de faire face aux tensions sur leur ressource, le Département a fait évoluer cette année ses aides aux collectivités gestionnaires de l’eau : priorité à l’amélioration de la connaissance de la ressource et à l’innovation technique.
Dans le cadre de l’appel à projets lancés par le Département, plusieurs opérations ont ainsi déjà bénéficié de financements. C’est notamment le cas pour la mise en place de réseaux intelligents qui permettent par exemple de suivre en temps réel le débit des ressources en eau ainsi que la consommation en eau potable. Petites visites dans les massifs du Beaufortain et de la Chartreuse !
Un système de télégestion (suivi des données à distance) a été installé en 2019 sur ce réservoir, situé à 1 260m d’altitude, par la Communauté d’agglomération Arlysère.
Ce dispositif permet :
Le syndicat des eaux du Thiers a profité de la rénovation des réservoirs de Ruine Bâton et de Saint-Même, tous les deux d’une capacité de 50m3, pour installer des systèmes de télégestion et de traitement de l’eau.
Pour le fonctionnement de ces équipements, ce sont une micro-turbine en hiver et des panneaux solaires en été qui assurent la production d’électricité de ce site isolé en altitude. Objectifs : en plus de suivre l’évolution quantitative de la ressource, il s’agit d’améliorer la qualité de l’eau transitant par ces réservoirs en programmant un traitement automatique de l’eau par chloration.
L’impact du changement climatique sur la ressource en eau en Savoie vous intéresse ?
Si vous voulez en savoir plus, consultez le dossier dédié à cette problématique sur le site de l’Observatoire savoyard de l’environnement
Crédit : Fabrice Rumillat